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REPENSER LES ANNEES 1970 - LE CAS ITALIEN
EAN13
9782840163510
Dimensions
24,4 x 17 x 2,5 cm
Poids
404 g

Repenser Les Annees 1970 - Le Cas Italien

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Paris Ouest # Ecritures

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Des centaines de milliers de personnes prirent part aux luttes sociales des
années 1970 (article de Silvia de Bernardinis), qui investirent tous les
secteurs, jusqu'aux prisons (article d'Elisa Santalena), et furent le théâtre
d'un formidable foisonnement créatif, artistique, culturel et même législatif
(article d'Ugo Russo). Si l'assassinat d'Aldo Moro par les Brigades rouges,
qui continue d'alimenter bien des fantasmes (articles de Vladimiro Satta et de
Paolo Persichetti), est souvent vu aujourd'hui comme le point d'orgue de cette
saison de l'histoire italienne, la violence était dans l'air bien avant son
enlèvement: certaines publications ouvrières la revendiquent ouvertement comme
instrument politique (article de Marie Thirion), l'éditeur Giangiacomo
Feltrinelli organise des réseaux clandestins (article d'Eros Francescangeli),
tandis que, soutenue par une partie de l'appareil d’État, l'extrême droite
engage par des tueries de masse la « stratégie de la tension » dès la fin des
années 1960 (article de Mirco Dondi). Au chapitre de la violence doit aussi
figurer celle de la répression policière et juridique qui s’abat sur les
militants, y compris sur ceux n'ayant pas fait le choix des armes, ce qui
conduira la France à offrir asile aux réfugiés italiens, en vertu de la «
doctrine Mitterand » (article de Monica Lanzoni). En Italie, la violence de la
répression politique conduit à la naissance de Soccorso Rosso, impulsé entre
autres par Franca Rame, qui vise à apporter un soutien aux militants exposés à
la persécution judiciaire (article de Guillaume Guidon). Les condamnations
prononcées par la justice contre les militants politiques de ces années-là et
des années suivantes obéissent souvent à une logique propre: elles sont
indexées sur le degré présumé de repentir et sur la volonté de collaboration
de l'accusé plutôt que sur la gravité objective de son crime. Il faut le
garder à l'esprit quand on songe à un cas ayant défrayé récemment la
chronique, celui de Cesare Battisti (article de Serge Quadruppani). On mesure
alors le choix qu'ont fait certains militants d'assumer pleinement leur
parcours politique, en refusant, au prix de lourdes condamnations, de se
repentir, de se dissocier ou de collaborer (telle Barbara Balzerani, qui
faisait partie du groupe qui enleva et séquestra Aldo Moro).

Ce numéro est assorti d'une postface de Davide Steccanella, avocat au barreau
de Milan (et défenseur de Cesare Battisti).
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