Depuis le ventre de sa mère Trudy, cet enfant à naître entend tant de choses qu'il peut former sa propre vision du monde (nécessairement parcellaire), et même le projet d'empêcher le meurtre de son père. Entre rebondissements et réflexions sur l'état du monde, arrivera-t-il à influer suffisamment sur l'humeur de sa mère ? C'est extrêmement drôle et cruel, loufoque mais marquant.

Un jeune garçon est confié à un vieil homme aveugle, un vagabond qui arpente l'Ukraine et lui apprend à survivre.
Un très beau roman, presque un conte initiatique, au rythme lent qui permet de s'imprégner de l'idéal de Sergueï : la justice et la joie.

Dans un long monologue, un ancien employé, ami et admirateur de la cheffe, entreprend de faire son portrait, de lui rendre justice. Il a enquêté de façon quasi obsessionnelle et l’a observée avec minutie tout le temps qu’il l’a côtoyée, pour saisir au plus près sa personnalité.
Ce qui fait la force de ce roman, c’est la justesse de sa langue, précise mais sans fioritures, le réalisme de ce discours qui digresse, qui s’interroge et nous tient en haleine. C’est souvent émouvant mais à rebours d’une sensualité facile, beau sans grandiloquence.

A la faveur d’une brève rencontre et d’une nuit passée ensemble, Assem et Mariam, un soldat et une archéologue, entament une longue méditation sur les guerres auxquelles ils sont mêlés. L’auteur étend et déploie sa réflexion à trois époques : la guerre de Sécession et le général Grant, la dernière guerre punique et Hannibal, et la conquête de l’Ethiopie d’Hailé Sélassié. Malgré un rapprochement un peu artificiel au premier abord, l’auteur emporte tout dans un style méditatif et poétique, presque élégiaque.

L'auteur brosse le portrait de quelques-uns de ces Japonais (mais pas seulement) enlevés à leur vie ordinaire par la Corée du Nord. C'est un récit émouvant dans lequel ces déracinés se croisent ou s'aperçoivent, entre désespoir et acceptation. Une écriture poétique, un récit poignant.