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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

roman - traduit du suédois par Philippe Bouquet

Grasset

22,00
Conseillé par
20 avril 2015

policier, Suède

Voici un roman original qui nous parle de poésie, avant même de nous parler d’enquête.

Il est également question de l’art et la manière d’écrire : de la poésie, des romans policiers.

Un polar vraiment dépaysant, donc. D’autant plus que l’enquêteur principal est lui aussi un poète à ses heures.

Mon esprit perspicace avait découvert qui était le coupable, mais peu importe. Dans ce roman, ce qui est intéressant, c’est la façon dont l’enquêteur-poète découvre, grâce à la poésie, comment a procédé le meurtrier.

J’ai bien aimé les clins d’oeil à la littérature, comme le second enquêteur Monsieur Sten Dahl.

Pas de profondes analyses psychologiques des personnages, mais de la poésie, encore de la poésie, toujours de la poésie.

L’image que je retiendrai :

Celle du bateau dans lequel vit le poète (avant de mourir) dans le port de commerce, et qui admire tous le matins le crépuscule.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/02/les-poetes-morts-necrivent-pas-de-romans-policiers-bjorn-larsson

Conseillé par
1 avril 2015

guerre d'Espagne, Staline, URSS

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Romain Slocombe que j’avais découvert avec « Monsieur le commandant« .

Dans ce nouvel opus très dense, l’auteur nous fait découvrir l’URSS du temps de Staline.

Le héros prend ses fonctions de rezident au moment de la Guerre d’Espagne, nous faisant découvrir ainsi l’envers du décor de la partie d’échec politique qui s’est jouée à ce moment-là.

Puis vient le temps des Grandes Purges dont le narrateur nous explique le mécanisme et l’arrière-cour.

Enfin, ce qui fait le sel du roman : le fameux document révélant le « Grand mensonge » de Staline. (N’insistez pas, je ne vous dirait rien, si ce n’est que j’ai encore du mal à y croire).

Il nous décrit également l’agonie du Petit Père des Peuple pendant 4 jours, personne n’osant l’approcher et encore moins le soigner. Triste fin que celle des dictateurs… Et encore se sera-t-il éteint dans sa datcha.

Et puis le message du narrateur : le délateur est souvent un ami proche, très proche.

L’auteur documente en fin de volume la base de son roman.

Des nombreux noms cités, je n’en retiendrai sans doute aucun, si ce n’est celui de Lejov, l’homme « effacé » par Staline.

L’image que je retiendrai :

Celle de la femme et de la fille de Victor, obligées de vivre chichement après la mort de ce dernier.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/29/avis-a-mon-executeur-romain-slocombe/#comments

Conseillé par
1 avril 2015

Allemagne, France, policier

Un polar qui vous tient en haleine tout au long de votre lecture. Un polar basé sur des faits réels et personnels.

Bon, le personnage principal m’a un peu fatigué à toujours vouloir rouler et baiser vite. Mais heureusement, ça ne dure que quelques lignes.

On sent un homme plein de colère mais décidé à aller au bout de sa quête.

Passé et présent se mêlent pour nous induire en erreur, brouiller les pistes sans nous perdre véritablement. Les hypothèses s’échafaudent, et le roman ne se lâche pas si facilement.

On apprend le destin tourmenté de cette petite ville de Lvov, actuelle Lviv, ancienne Lemberg. Pour le moment en Ukraine (mais pour combien de temps encore….).

L’auteur a su créer une atmosphère propre à son roman, ce que j’apprécie.

Deux petits bémols : la conversion finale du héros m’a paru quelque peu plaquée et trop facile – Donner à chaque chapitre un titre qui correspond aux derniers mots de ce même chapitre, cela m’a agacé.

L’image que je retiendrai :

Celle du chapeau du père de Stanislas que celui-ci n’a jamais vu car son père ne le porte qu’à de certaines occasions.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/26/un-long-moment-de-silence-paul-colize

Conseillé par
1 avril 2015

Bordeaux, guerre d'Algérie, policier

Polar coup de coeur de ma BM préférée, je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture. Grand bien m’en a pris.

Voilà un polar écrit par un auteur : des phrases ciselées qui font mouche (au point qu’il faut se concentrer tout le long de sa lecture pour goûter chaque phrase) ; l’atmosphère des bas fond d’un ville après la seconde guerre mondiale ; la guerre d’Algérie vue par les yeux d’un appelé ; le retour des camps de concentration.

Mais aussi des flics ripoux ; des communistes qui y croient encore (normal, on est dans les années 50) ; des vieilles voitures et l’absence de chauffage centrale . des femmes cantonnées à la cuisine ou sur le trottoir.

Un roman riche, vous l’aurez compris.

Un jeu du chat et de la souris entre le policier ripoux et le « vengeur ». Qui sera le plus rapide ?

L’image que je retiendrai :

Celle de l’amour d’Olga pour son mari joueur, menteur, tricheur, mais amoureux fou de sa femme et qui reste avec elle jusqu’à la séparation à Auschwitz.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/24/apres-la-guerre-herve-le-corre

Conseillé par
1 avril 2015

Etats-Unis, Nigéria, racisme

Un roman dépaysant, qui nous emmene de Lagos à Philadelphie, en passant pas Londres.
Mais pas de grands paysages. Plutôt la vie de clandestin pour Obinze à Londres, et la vie d’étudiante pour Ifemelu aux Etats-Unis.

Tous les deux, pour travailler, sont obligés de commettre une arnaque à la sécurité sociale. Mais au moins, ils peuvent payer leurs factures.

Petit à petit, Ifemelu s’en sort, pouvant même vivre de son blog.

Car cette jeune femme qui n’a pas sa langue dans sa poche écrit sur les soucis de la race noire en Amérique par une non-américaine noire.

Mais ce roman pose également la question de savoir ce à quoi les américains « de souche » aspire ?

En toile de fond, l’amour qu’Ifemelu porte toujours à Obinze. Leur amour est-il encore possible malgré la distance et les années ?

Sans oublier les problèmes de coupe de cheveux de la jeune femme : lisse à la façon occidentale, au risque de se brûler ; ou naturel, tressée.

Autre moment fort du roman : l’investiture puis l’élection de Barack Obama. En direct différé, si je puis me permettre.

Bref, un roman gai mais profond qui fait réfléchir sur l’hégémonie des Etats-Unis et qui m’inviter ait presque à aller m’installer au Nigeria.

L’image que je retiendrai :

Celle de la famille américaine dans laquelle Ifemelu fait du baby-sitting. Le père travaillant trop et sa femme nerveuse quand il est là. La fille aînée en pleine rébellion et le jeune fils avide de découvrir.

Une citation :

« Nous appartenons au tiers-monde et sommes par conséquent tournés vers l’avenir, nous aimons ce qui est nouveau, parce que le meilleur est encore devant nous, tandis que pour les Occidentaux le meilleur appartient au passé et c’est pourquoi ils ont le culte du passé. » (p.481)

[[https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/21/americanah-adichie, LINK:
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/21/americanah-adichie]]