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Les Liens du mariage

J. Courtney Sullivan

Rue Fromentin

  • Conseillé par
    16 juin 2014

    Avec « Les liens du mariage », vous avez cinq romans pour le prix d’un et comme ils sont bons, ça vaut le coup !
    Certes, j’ai eu un peu de mal au début avec Delphine, qu’on découvre en train de saccager l’appartement de son amant américain qui la trompe, mais j’ai fini par mieux la connaître et son parcours, parisien puis américain, m’a intéressée lui aussi.
    James ne m’a pas non plus conquise immédiatement et j’ai craint à tort une peinture misérabiliste de son existence, jusqu’à ce que je découvre de quel bois il était fait.
    Pour Frances Gerety (personnage qui a existé) et Evelyn, elles m’ont plu tout de suite, la première du fait de la modernité de son comportement et la seconde pour sa façon d’être au monde, avec l’empathie manifestée à l’égard de son entourage, ses élèves notamment.
    Quant à Kate, elle est ma préférée, elle qui trouve si difficile de concilier le simple fait de vivre heureux avec sa connaissance de tout ce qui va mal sur la planète, elle qui s’acharne à élever sa fille dans le respect des valeurs auxquelles elle croit, bref, une jeune femme de cœur et de convictions.

    J.Courtney Sullivan analyse avec finesse, au travers de ces cinq personnages, les relations qu’entretiennent les couples. Le portrait de Frances permet de constater comment la publicité (concernant les bagues en diamants, en l’occurrence) s’est fait l’écho de leur évolution. Mais, au-delà de cet aspect sociologique, « Les liens du mariage » est, avant tout, la chronique de vies particulières qui peuvent trouver un écho dans les nôtres.
    Dans ce roman sensible et attachant, tout m’a paru bien vu, tant l’auteur sait capter l’air du (ou des) temps, pointer en quoi l’argent (ou son manque) pèse sur le destin de chacun et évoquer en outre ce qui se joue au-delà des apparences.
    Elle s’amuse aussi à glisser entre ses fils de narration des connexions que nous ne découvrirons que tardivement, avant de donner à son récit, sur la fin, quelques accents de tragicomédie familiale plus légers, que j’ai appréciés.


  • Conseillé par
    2 juin 2014

    Un diamant est-il vraiment éternel ?

    Une nuit de 1947, la publicitaire Mary Frances Gerety se met au lit, en ayant au préalable griffonné trois mots sur un bout de papier. Les trois mots d’un slogan de la nouvelle campagne publicitaire du célèbre joailler de luxe De Beers. Son but ? Créer un besoin, une situation où chaque personne engagée dans le mariage, se sente obligé d’acquérir une bague de fiançailles en diamant.  Accepté dès le lendemain par sa rédaction, ce slogan fera le tour du monde. En 1999, le magazine « Advertising Age » le nomme même « meilleur slogan publicitaire du vingtième siècle », prouvant que ces trois mots : « Un diamant est éternel » (« Diamond is forever »), ont scellé le destin de milliers de femmes américaines. Les hommes se sont mis à offrir une bague en diamant, symbole de l’amour éternel, puisque « tout ce qu’une femme désire, c’est un diamant ».

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  • Conseillé par
    14 mai 2014

    Un roman où l'on suit cinq destins à travers de temps de 1947 à 2013 : quatre couples et une femme sans aucun lien apparent mais reliés par un seul et même objet.
    1950, Frances travaille dans une agence de publicité dont le plus gros client est De Beers producteur et vendeur de diamants à travers le monde. Célibataire, Frances rédige des slogans et participe aux campagnes de marketing pour que les ventes de bagues de fiançailles repartent à la hausse. On lui doit "un diamant est éternel". Sa vie entière sera consacrée à son travail.
    1972, Evelyn désormais à la retraite ne comprend pas que son fils veuille divorcer. Selon elle, les liens du mariage sont sacrés.
    1987, James et sa famille vivotent. Ambulancier, il enchaîne de longues journées mais l'argent file à toute vitesse et la maison a besoin de travaux importants. Il aimerait tant pour Noël offrir à son épouse une nouvelle bague.
    2003, Delphine tombe amoureuse d'un jeune violoniste américain et quitte son mari ainsi que le magasin d'instruments de musique par lequel elle et son mari se sont connus.
    Enfin, en 2013 Kate opposée farouchement au mariage s'apprête à se rendre à celui de son cousin. Une union entre entre deux hommes enfin autorisée dans ces certains états des Etats-Unis.

    Si j'avais aimé" Les débutantes" et surtout "Maine", je me suis ennuyée à la lecture de ce gros roman. L'auteure s'intéresse à l'industrie du diamant ( pas toute blanche) mais surtout et principalement aux destins de ces femmes et de ces couples avec les mœurs, les préjugés, les attentes personnelles.
    Roman dense comprenant moult détails historiques et culturels, il lui manque cependant du charme. J'ai tourné les pages avec un intérêt qui n'a fait que décroître. Pire, je suis restée insensible à ces cinq destins et au marketing publicitaire développé.

    L'évolution du mariage et de sa place dans la société à travers différentes époques est un thème qui me plaisait mais ce roman n'a pas su me séduire...