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Rien de personnel

Agathe Colombier Hochberg

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  • Conseillé par
    16 septembre 2017

    Ma mère cette inconnue

     Pourquoi certaines femmes décident-elles de ne pas assumer leur rôle de mère, là où d’autres le choisissent sans problème ? Ce sont ces questions délicates autour de la maternité et de la filiation qu’évoque Agathe Colombier Hochberg dans ce très joli roman « Rien de personnel ».

    Elsa est une historienne réputée pour ses travaux sur le XVIe et plus spécifiquement sur les rois de la branche Valois-Angoulême. Séparée de son mari, elle vit avec leur fille, Louise, une adolescente « pur jus ». Quelle n’est pas la surprise de son éditeur, Albert, lorsqu’elle lui propose d’écrire la biographie de Vera Miller, une célébrissime comédienne, star de la Nouvelle Vague dont la vie est à ce jour demeurée mystérieuse. Aucune révélation, pas la moindre photo volée, l’existence de l’actrice est inconnue du grand public. Ce qu’en revanche Elsa tait à Albert est que Vera Miller est sa mère biologique, mère qui l’a abandonnée à sa naissance afin de se consacrer pleinement à sa carrière.
    Pour l’universitaire, il ne s’agit pas tant de régler ses comptes mais de combler des vides et d’obtenir des réponses aux questions qu’elle se pose depuis trop longtemps. D’ailleurs, elle n’envisage ni de rencontrer l’actrice ni de dévoiler sa filiation. Au fil des conversations échangées avec des proches de Vera, se dessine un personnage de femme et de mère très différent de celui qu’Elsa avait imaginé.

    Agathe Colombier Hochberg quitte ici son registre habituel de comédies pour aborder un sujet plus sensible et profond. Comment se construit-on dans le secret et l’abandon? Comment grandissent ces enfants non reconnus de parents célèbres ? Quelle motivation pousse une mère à abandonner son enfant ? Existerait-il une fibre maternelle ?
    Pour en parler, l’auteur use d’une trame romanesque au ton résolument léger et tendre et l’on se prend à suivre avec un intérêt grandissant la quête de son héroïne. Le récit est pimenté de personnages attachants et la peinture de cette société russe émigrée en France aux lendemains de la Révolution de 1917-Vera Miller est d’origine russe- est une réussite.

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