Les achats effectués sur le site internet ne sont pas comptabilisés sur la carte fidélité (qui fonctionne uniquement en magasin).

Après coup, précédé par Le ressassement éternel
EAN13
9782707337399
Éditeur
Les Éditions de Minuit
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Après coup, précédé par Le ressassement éternel

Les Éditions de Minuit

Indisponible

Autre version disponible

Le Ressassement éternel a été publié aux Éditions de Minuit en 1952
(collection « Nouvelles originales », épuisé). Ce recueil est composé de deux
courts récits datant de 1935 et 1936, « L'idylle » et « Le dernier mot ». En
attirant l'attention sur l'existence « sujette à caution » de l'auteur face à
son œuvre, Maurice Blanchot propose dans Après coup (1983) une réflexion sur
la difficulté pour l'écrivain d'imposer un sens à son œuvre : « avant toute
distinction d'une forme et d'un contenu, d'un signifiant et d'un signifié,
avant même le partage entre énonciation et énoncé il y a le Dire
inqualifiable. » Faisant le point sur Le Ressassement éternel, il commente ses
textes à la lumière d'Auschwitz : « On me demande – quelqu'un en moi demande –
de communiquer avec moi-même, en exergue à ces deux récits anciens, si anciens
que, sans tenir compte des difficultés précédemment exprimées, il ne m'est pas
possible de savoir qui les a écrits, comment ils se sont écrits et à quelle
exigence inconnue ils ont dû répondre. Je me souviens (ce n'est qu'un
souvenir, trompeur peut-être) que j'étais étonnamment étranger à la
littérature environnante et ne connaissant que la littérature dite classique,
avec une ouverture cependant sur Valéry, Goethe et Jean-Paul. Rien qui pût
préparer à ces textes innocents où retentissaient les présages meurtriers des
temps futurs. (...) Et pourtant, difficile, après coup, de ne pas y songer.
Impossible de ne pas évoquer ces travaux dérisoires des camps
concentrationnaires, quand ceux qui y sont condamnés transportent d'un endroit
à l'autre, puis ramènent au point de départ, des montagnes de pierre, non pas
pour la gloire de quelque pyramide, mais pour la ruine du travail, ainsi que
des tristes travailleurs. Cela eut lieu à Auschwitz, cela eut lieu au Goulag.
Ce qui tendrait à montrer que, si l'imaginaire risque un jour de devenir réel,
c'est qu'il a lui-même ses limites assez strictes et qu'il prévoit facilement
le pire parce que celui-ci est toujours le plus simple qui se répète toujours.
»
S'identifier pour envoyer des commentaires.