- EAN13
- 9782753538122
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 09/12/2015
- Collection
- Le Sens social
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le passage à l'écriture
Mutation culturelle et devenir des savoirs dans une société de l'oralité
Geoffroy A. Dominique Botoyiyê
Presses universitaires de Rennes
Le Sens social
Autre version disponible
Le passage à l’écriture interpelle la communauté intellectuelle postmoderne
autour d’un important sujet scientifique, épistémologique et politique. Il
s’agit ici essentiellement d’un travail de synthèse et de mise en perspective
sur la grande question des rapports entre « rationalité scientifique » et «
savoirs endogènes ». L’auteur, en renouant des fils dispersés et en mobilisant
un très grand nombre de travaux bien maîtrisés et toujours limpidement
exposés, produit une « plus-value de problématisation ». Sans jamais effacer
les différences entre les savoirs liés aux traditions orales, des savoirs
scientifiques impliquant l’instrumentation écrite. Geoffroy Botoyiyê nous
contraint à abandonner les dichotomies tranchées liées à l’idée très
ethnocentrée de « grand partage ». Il s’appuie sur l’oeuvre de l’anthropologue
Jack Goody et sa théorie de la « littératie ». Ni la distinction entre
mentalités logique et prélogique, ni l’approche de Lévi-Strauss en terme de «
pensée sauvage » et de « science concrète », ne résistent à l’examen de
l’écriture comme technologie intellectuelle. Le développement de la science
est d’abord lié aux potentialités de l’outil scripturaire. Vu sous ce jour, le
« miracle grec », aube soudaine de la Raison, apparaît comme le fruit d’une
histoire bien plus complexe qui s’enracine autant dans Sumer que dans l’Égypte
ancienne. Croisant anthropologie, généalogie des sciences et épistémologie, ce
texte de qualité apporte une contribution éclairante à la question même de «
l’identité occidentale » construite autour d’une idée de supériorité
rationnelle, et nous livre l’état d’un problème crucial dans la conjoncture du
monde.
autour d’un important sujet scientifique, épistémologique et politique. Il
s’agit ici essentiellement d’un travail de synthèse et de mise en perspective
sur la grande question des rapports entre « rationalité scientifique » et «
savoirs endogènes ». L’auteur, en renouant des fils dispersés et en mobilisant
un très grand nombre de travaux bien maîtrisés et toujours limpidement
exposés, produit une « plus-value de problématisation ». Sans jamais effacer
les différences entre les savoirs liés aux traditions orales, des savoirs
scientifiques impliquant l’instrumentation écrite. Geoffroy Botoyiyê nous
contraint à abandonner les dichotomies tranchées liées à l’idée très
ethnocentrée de « grand partage ». Il s’appuie sur l’oeuvre de l’anthropologue
Jack Goody et sa théorie de la « littératie ». Ni la distinction entre
mentalités logique et prélogique, ni l’approche de Lévi-Strauss en terme de «
pensée sauvage » et de « science concrète », ne résistent à l’examen de
l’écriture comme technologie intellectuelle. Le développement de la science
est d’abord lié aux potentialités de l’outil scripturaire. Vu sous ce jour, le
« miracle grec », aube soudaine de la Raison, apparaît comme le fruit d’une
histoire bien plus complexe qui s’enracine autant dans Sumer que dans l’Égypte
ancienne. Croisant anthropologie, généalogie des sciences et épistémologie, ce
texte de qualité apporte une contribution éclairante à la question même de «
l’identité occidentale » construite autour d’une idée de supériorité
rationnelle, et nous livre l’état d’un problème crucial dans la conjoncture du
monde.
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