Guadeloupe

Baptisée Karukéra (l’île aux belles eaux) par les indiens Caraïbes vers le VIIIe siècle, la Guadeloupe contemporaine offre des intérêts bien plus multiples que la qualité de ses rivières.A l’image de sa topographie figurant un papillon aux deux ailes déployées, le plus vaste territoire de l’archipel des Petites Antilles se trouve indiscutablement placé sous le signe de la dualité. Baigné par la mer des Caraïbes à l’Ouest mais aussi par l’Océan Atlantique sur la façade Est, il se compose d’un massif montagneux d’origine volcanique (à près de 15OO mètres d’altitude, la Soufrière balise le point culminant de l’archipel antillais) en contraste flagrant avec un vaste plateau calcaire ne dépassant pas les 140 mètres aux Grands Fonds. Aucune surprise donc si un tel grand écart topographique modèle profondément d’étonnantes diversités climatiques déterminant la flore, la faune et des activités humaines bien spécifiques. Les appellations d’origine apparaissent par contre beaucoup plus surprenantes, dès que l’on réalise que la Grande Terre (585 km2) est sensiblement plus petite que la Basse-Terre (848 km2); elle-même beaucoup plus haute que sa voisine. Quant au secteur des Grands Fonds, il se signale surtout par les voluptueuses rondeurs de ses mornes et tout un chapelet en vrac de vallées sèches. Et que dire du chenal maritime séparant les deux ailes du papillon mais affublé du nom de rivière; fut-elle salée...