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EAN13
9782824111667
ISBN
978-2-8241-1166-7
Éditeur
Albiana
Date de publication
Nombre de pages
176
Dimensions
24 x 16 x 1,1 cm
Poids
333 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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« Baiocco »

Autopsie d’un coup de fusil sous les Bonaparte

Albiana

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TOUT COMMENCE par l’absence de Lucien Federini (1803-1865) au mariage de son fils aîné. La raison ? Une tentative d’assassinat. Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est moins le geste criminel, assez banal dans une île alors marquée par la violence, que la personnalité de la victime. Il s’agit du gendre de l’ancien maire, membre du parti adverse. Or, le coup de fusil de Lucien ne relève pas du règlement de compte partisan. Les élections municipales de juillet 1848 viennent juste de porter au pouvoir son clan politique. Mieux, le nouvel édile est allié à l’une des parentèles les plus puissantes de Corse : les Sebastiani. Dans un tel contexte, pourquoi tirer sur un adversaire électoralement défait ? Cet acte n’a aucun sens, il paraît même absurde. Et pourtant, ce n’est pas un « coup de folie ». Ce que donne à voir le geste de ce paysan sans histoire, veuf et père de trois enfants, c’est en fait un miroir où se réfracte tout un univers social et politique, lequel ne se réduit pas à sa seule communauté villageoise (Borgo), mais embrasse plus largement la civilisation agropastorale de l’époque, notamment dans ses relations avec l’État. À travers l’autopsie du coup de fusil de Lucien, c’est le statut de la violence en Corse en tant que « spécificité culturelle » qui se trouve interrogé.
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