Après avoir ébloui le petit monde de la fantasy avec Gagner la guerre, Jaworski revient et continue de donner ses lettres de noblesse à ce genre souvent cantonné à une littérature de divertissement...

Dans ce roman, on suit le destin de Bellovèse, fils d'un roi assassiné, et qui cherche à comprendre pourquoi il n'est pas mort d'une blessure qui aurait dû le tuer sur le coup...
Avec son écriture flamboyante, Jaworski nous plonge dans un univers largement inspiré de la culture celtique ou gauloise, qu'il est difficile de quitter.

Un roman percutant, une écriture magnifique, à découvrir absolument !

Justine Niogret réussit le tour de force de faire sorti la littérature fantastique, souvent cantonnée au divertissement, de son carcan routinier en lui ajoutant un style, une poésie et une profondeur.

Elle reprend le personnage ambivalent de Mordred, fils incestueux d'Arthur et de sa demi-soeur Morgause, et en fait le narrateur cloué au lit de son roman. De rêve en rêve, Mordred s'échappe de sa souffrance et nous raconte par ce biais sa vie...

Le style est très travaillé, assez troublant, et rentrer dans ce roman n'est pas toujours facile. Toutefois, l'écriture est belle dans sa brutalité, et invite encore à en savoir plus sur le ténébreux Mordred jusqu'à ce que Justine Niogret nous lâche en roue libre pour un dernier tiers lumineux, haletant, passionnant.

William March est un ancien combattant américain, rescapé de la première guerre mondiale. En voulant coucher son traumatisme sur papier, c'est dix années de sa vie qu'il a investi pour rédiger ce roman sensationnel.

Compagnie K se démarque d'abord par la manière dont le propos est tenu : il s'agit en fait de 113 témoignages fictifs très brefs (quelques pages chacun), émanant de 113 soldats américains de la compagnie k, engagée sur le front français pendant la première guerre mondiale.

Les points de vues se suivent, sans transition, sans explication, et donnent à voir le quotidien des soldats de la guerre, les pensées intimes, les frustrations, les rêves brisés, la camaraderie parfois et par dessus tout, l'horreur...

Un texte absolument bouleversant qui décrit la guerre sans fard et sans pathos, à partir des individus qui l'ont vécue. On en prend plein la vue, l'écriture est sèche, désabusée, et va droit au coeur de l'humain.

A lire absolument.

Christophe Dabitch nous entraine au coeur du flamenco. Ses deux personnages ne vivent que pour la musique, autour de laquelle tourne toute leur existence. Un face à face vertigineux avec ces existences brisés, et leurs lots quotidiens : l'injustice sociale, le soleil, la paresse, les femmes...

Il fallait Benjamin Flao et son dessin époustouflant pour nous en mettre plein les yeux, page après page...

Gurb et notre narrateur échouent sur terre avec leur navette spatiale. Gurb sort pour jeter un oeil sur notre planète, mais... ne revient pas ! On suit le journal de bord de son compagnon, parti à sa recherche.

Un roman délirant, et une occasion en or pour Eduardo Mendoza de jeter un regard neuf sur notre monde, sans a priori, souvent grinçant. Dans la pure veine des fables et des contes, j'ai passé un excellent moment !