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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Conseillé par
17 janvier 2025

Irlande

Tout au long de ma lecture, j’étais persuadée d’avoir déjà lu ces romans : un petit air de déjà vu. Mais je ne trouve pas trace d’une critique sur Babelio. J’ai donc (re)lu ces trois romans et leur épilogue.

J’ai eu de la peine pour Caithleen Brady qui craint son père violent lorsqu’il dépense l’argent du ménage pour se soûler.

J’ai été étonnée de l’amitié entre Caithleen et Baba (Bridget Brennan) car elle est plutôt rude avec sa copine, elle issue d’un meilleur milieu social.

J’ai aimé que ces deux filles de Limerick s’en remette souvent à Saint Jude, patron des causes désespérées.

J’ai aimé les couleurs bleues puis roses du premier roman. Ces couleurs disparaissent par la suite, et c’est dommage.

J’ai souri chaque fois que quelqu’un cuisinait un diplomate ou en mangeait : je n’aurais pas cru que ce fut un dessert typiquement irlandais.

J’ai aimé leur logeuse Johanna au fort accent des pays de l’est et qui sermonne les filles gentiment.

Dans ces pages, les personnages mangent plutôt beaucoup de choux, du poulet et des tranches de lard.

Je n’ai pas aimé le faux mariage de Caithleen avec Eugene, puis le vrai mariage et l’ascendant d’Eugene sur Caithleen.

J’ai aimé les feux de tourbe dans les cheminées.

J’ai découvert le hurling dont les hommes parlent beaucoup, tout le temps.

Le troisième roman m’a moins plu : j’y ai vu une course folle de deux femmes n’ayant pas grandit. Mais le pouvaient-elles dans ce pays que plombait le quand dira-t-on ? Où les femmes n’avaient pas leur mot à dire.

Quelques citations :

Eugene nourrissait la secrète ambition de faire un film à succès ; il avait secoué gravement la tête pour me répondre : « Non, pas un film à succès ; j’aimerais compiler une longue chronique sur les injustices et les outrages infligés à l’homme par l’homme à travers les âges, et sur notre lutte périlleuse pour la survie et la protection de nous-mêmes – mais qui voudrait regarder ça ? » (p.424)

Un Irlandais : bon dans les batailles, les sièges, les massacres. Et mauvais au lit. (p.486)

L’image que je retiendrai :

Celle de l’attrait de Caithleen pour la forêt dans laquelle elle va se réfugier chaque fois que cela ne va pas.

Arsène Lupin et le mystère d'Arsonval - Un portefeuille toulousain - Bérets noirs, bérets rouges

Folio

10,00
Conseillé par
17 janvier 2025

enquête

Pas vraiment 3 nouvelles, pas non plus 3 romans, ce recueil contient 3 histoires de professeurs à la dérive.

Arsène Lupin et le mystère d’Arsonval, publiée en 2004, mêle le personnage imaginaire Arsène Lupin avec le véritable Arsène d’Arsonval (1851-1940), médecin né dans la Haute-Vienne. Génial touche-à-tout, il voit son nom associé à de multiples découvertes et appareils scientifiques.

J’ai ainsi découvert la darsonvalisation qui fait appel à des courants électriques pour soigner différentes parties du corps.

Un portefeuille toulousain, publié en 2007, la plus longue des 3 histoires. J’ai aimé les rappels de l’histoire précédentes (l’arrêt du train à La Porcherie, par exemple).

J’ai eu de la peine pour le pauvre professeur Emilien Rébeyrol, tellement happé par sa thèse sur le cor de Roland qu’il ne voit pas ce qu’il se passe sous ses yeux.

Une histoire qui se déroule en 1954 et qui prend racine sur la Seconde Guerre Mondiale.

J’ai découvert l’Académie des Jeux Floraux, dans laquelle veut absolument entrer le professeur, créée en 1323, à Toulouse, par sept troubadours pour maintenir le lyrisme courtois.

Bérets noirs, bérets rouges, publié en 2018, se déroule à Lyon pendant les événements d’Algérie.

J’ai aimé le professeur Bruno Wolf, le petit vieux monsieur, qui fait appel à un expert comptable pour retrouver la trace de ses deux amis d’enfance Zoé et Felix.

J’ai aimé la bouteille d’Armagnac que sort le comptable chaque fois qu’il reçoit Bruno Wolf pour l’aider à faire passer la soirée plus vite.

Une histoire qui se fonde également sur les répercussions de la Seconde Guerre Mondiale.

Le suspens n’est pas intense dans ces 3 histoires, elles tirent même parfois en longueur, pourtant j’avais hâte de connaître la suite du récit et le devenir des personnages.

J’ai aimé que les personnages qui se veulent au-dessus du lot et adoptent une attitude dédaigneuse soient ceux qui passent à côté de l’Histoire.

J’ai aimé suivre les personnages dans les rues de Toulouse et de Lyon comme si j’y étais.

Un auteur avant tout spécialiste de la littérature française médiévale, professeur lui-même, et écrivant peu de fiction.

L’image que je retiendrai :

Celle de ces professeurs des années 50 chahutés par leur classe mais ne vivant que pour leur science, ce qui les éloignent aussi de leurs enfants.

Terra Alta III

Javier Cercas

Actes Sud

10,70
Conseillé par
17 janvier 2025

Abus sexuel, enquête

Troisième et dernier tome de la trilogie Terra Alta

Mon bémol : une histoire un peu téléphonée (Cosette part avec sa copine à Majorque, sa copine revient sans elle, Cosette se fait violer chez un Grand Patron intouchable, son père veut se venger, ses amis le suivent).

Ceci étant dit, j’ai passé des heures de lecture agréables et sans temps morts.

J’ai aimé qu’au début des 4 grandes parties du roman le narrateur résume la vie de Cosette, comment elle grandit sans mère et avec les mensonges de son père. Le pire : après que son père lui ai lu Les Misérables, elle avoue qu’elle n’aime pas.

J’ai souri chaque fois que Melchor mange : nous avons le descriptif de ses plats, de quoi donner des idées de recettes au lecteur.

Et bien sûr, Melchor ne cesse de croiser les romans de Javier Cercas sur ses exploits.

J’ai aimé le café dans lequel se retrouvent tous les matins Melchor et Blai. Il est tenu par un japonais, et la rumeur dit qu’il est venu s’installer dans ce village de Terra Alta pour fuir les yakuzas. Blai plaisante sur ce sujet à chaque fois.

J’ai aimé que l’auteur me parle de Majorque, une île divisée entre les touristes qui rapportent de l’argent et les habitants qui vivent encore à l’heure patriarcale avec ses compromissions et ses secrets.

Une île pas si paradisiaque, pour peu que l’on creuse un peu.

L’image que je retiendrai :

Celle des amis qui peuvent se mettre hors-la-loi pour vous aider.

Conseillé par
17 janvier 2025

Grèce, policier

Les caryatides de ce polar ne sont pas des femmes de pierre figées pour l’éternité. Ce sont des jeunes femmes qui s’opposent à la récupération du passé de la Grèce au nom du développement économique.

Bien sûr, elles ont des détracteurs sur Internet et certaines se font prendre à partie pendant des manifestations. Jusqu’au jour où l’une d’entre elle se fait assassiner.

J’ai aimé retrouver Kostas Charitos, devenu Directeur de la Sûreté, travailler avec la nouvelle cheffe du bureau des enquêtes criminelles.

Une jeune femme qui sait se faire aimer de tous, mais qui cache un caractère bien sombre.

J’ai aimé les suivre dans les rues d’Athènes, découvrir Lambros le petit-fils de Kostas qui a 3 ans, le refuge des sans-abris qui est menacé de démolition.

Comme son titre l’indique, ce roman est aussi axé sur le réveil des femmes qui ne veulent plus êtres des ornements, rappelant qu’elles étaient prêtresses de la déesse Artémis.

J’ai découvert Karaghiosis, le personnage principal du théâtre d’ombre grec. Antigoni, la remplaçante de Kostas joue avec Lambros et lui fait découvrir ce théâtre.

Un roman sur les féminicides qui ne cessent de s’accroître dans nos sociétés.

Une citation :

Les hommes, tous les mêmes. Quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent, tout ce qu’ils savent faire, c’est cogner. (p.183)

L’image que je retiendrai :

Celle des bons petits plats mangés au refuge des sans-abris, notamment les feuilletés.

Conseillé par
17 janvier 2025

Enquête, Etats-Unis

De l’auteur, j’avais aimé L’enfer de Church Street, mais sans plus.

Son dernier roman propose un univers toujours aussi sombre mais avec des rebondissements inattendus.

J’ai eu de la peine pour Alice qui vient de se faire agresser dans une ruelle sombre, mais qui a trouvé le courage de s’emparer du couteau de son assaillant pour le blesser à la gorge.

Pauvre Ronnie qui s’est fait monter le bourrichon par un vrai méchant.

Le problème est qu’Alice ne va pas porter plainte car elle sortait de chez son amant.

J’ai aimé le mari d’Alice qui sent bien que sa femme n’est pas comme d’habitude mais qui ne parvient pas à savoir pourquoi.

J’ai eu de la peine pour le détective qui filme la scène la nuit. Le roman s’ouvre sur ce personnage qui se fait tabasser par un mafieux. Morale de son histoire : il ne faut pas se mêler d’adultères.

Mention spéciale à la vieille dame qui héberge le vrai méchant de l’histoire.

Des histoires et des personnages qui vont là où on ne les attend pas, et c’est un régal.

L’image que je retiendrai :

Celle de la vieille dame pas si inoffensive au fond de son lit.