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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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10 septembre 2013

banlieue

Parlons de la forme : l'auteur n'a pas su m'embarquer dans sa narration. Trop de virgules, sans doute ; des phrases sans rythme particulier, à la limite du récit journalistique.
Parlons du fond : tout va très bien, Madame la Marquise, car Stéphane a su se tourner vers qui il fallait. Certes, il y perd un fils, mais comme Stéphane s'était déjà une fois détaché de sa famille, on a l'impression que cela ne le marque pas beaucoup. Et nous non plus.
Il manque des sentiments à cette écriture presque journalistique. Il manque des rapports humains à cette exposition de faits. Il manque de la vie à ce texte.
Un père en colère qui ne m'a pas fait partager son combat (mais en a-t-il un ?) par manque d'approfondissement. J'ai eu l'impression que l'auteur ne restait qu'en surface.

L'image que je retiendrai :
Celle de Léa et Kamel qui se sont créés une autre vie à Paris, avec d'autres valeurs et d'autres repères. Nos nouveaux déracinés ?

W. Lupano, J. Moreau

Delcourt

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10 septembre 2013

bande dessinée

Depuis sa sortie, ce singe hante la blogosphère. Depuis que je l'ai vu, il m'intrigue.
Même si la quatrième de couverture en dit beaucoup, j'ai apprécié le graphisme de cette bande dessinée. Surtout les personnages criant, mais dont on ne saura jamais les paroles, et cela a peu d'importance. Car on crie beaucoup, dans ces pages, et souvent pas pour les bonnes raisons.
Les jeux des enfants donnent de la fraîcheur au propos ; et le personnage du cul-de-jatte est à se tordre de rire.
Pauvre singe, pauvre monde....
L'image que je retiendrai :
Celle du tricorne, si emblématique d'une France conquérante et détestée.

20,00
Conseillé par
10 septembre 2013

Paris, école buissonnière

A lire la quatrième de couverture, je craignais de lire un "remake" de "Zazie dans le métro". Et bien pas du tout.

J'ai eu entre les mains un roman bouleversant sur la journée d'une petite fille perdue, qui fuit son collège (pardon, lycée) où elle ne se sent plus à sa place, persécutée par son professeur de français, Mme Lemagre.

Au cours de son errance lui reviennent en mémoire, indistinctement, les vers du poème de Victor Hugo "Demain, dès l'aube", parsemant son vagabondage d'une pointe de poésie.

Les autres personnages de l'histoire ne sont pas en reste, ainsi suit-on la mère qui fait des ménages et la-dite prof au long de cette journée.

Mais, si le personnage de Sabine est profondément émouvant, en revanche, j'ai trouvé le personnage de la prof quelque peu caricaturale. De même, les anglais que rencontre Sabine sont eux-mêmes professeurs, de quoi donner des boutons aux allergiques à l'institution scolaire.

La quête du père est aussi importante, au moins dans la première partie du roman ; quête qui n'a pu que me toucher personnellement.

Ceci dit, j'ai passé un très agréable moment de lecture, et je me souviendrai longtemps, je pense, de cette élève attachante.

L'image que je retiendrai :

Celle de Sabine à l'intérieur de Notre-Dame-de-Paris, au milieu de cette forêt.

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1 septembre 2013

Policier, Suède

Un roman policier passionnant, même si la première partie, en huis-clos, est plutôt étouffante.
Heureusement, la seconde partie apporte de l'air et la résolution de l'énigme, doucement.
Car il s'agit d'un roman policier nordique, alors pas de vitesse ni de précipitation. En revanche, pas de vision pessimiste de la société suédoise. L'auteure s'attache en fait à la musique, omniprésente.
J'ai toutefois décelée une aristocratie suédoise qui occupe encore une place importante dans la société.

Au final, un roman qui tient en haleine jusqu'à la dernière page. J'ai quitté à regret ce quatuor à cordes meurtrier.
L'image que je retiendrai :
Celle de l'île privée sur laquelle séjourne le quatuor, isolée de tout, et envahit par la musique.

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1 septembre 2013

Allemagne, amour, guerre

L'action se déroule dans la ville de Hambourg dévastée (en partie) par les bombardements alliés. C'est sur un arrière-plan de ruines que se déroulent donc l'action.
Dans ce roman, il est question d'amour : entre Lewis et sa femme dont la flamme de la passion a du mal à renaître des cendres de la guerre ; de l'amour que voue Herr Lubert à sa femme qu'il croit morte ; des amours naissant de sa fille sur fond de vengeance.
Il est question de morts et de résurrection : les deux hommes de la maison ont perdu qui un fils (Lewis), qui une femme (Lubert), tout deux dans les bombardements de l'ennemi.
Il est question de reconstruction : celle de la ville qui, contre des tickets d'alimentation emploie toute la main d'oeuvre disponible pour déblayer les gravats sous lesquels gisent des cadavres.

Il est question de vengeance : celle de Frieda, la fille de Lubert, qui cherche à retrouver la gloire du régime défunt avec ses petits moyens ; des Tommies (les anglais) qui détroussent les maisons dans lesquelles ils habitent.
Il est question de survie : celle des « Trümmerkinder », ces enfants des débris, orphelins vivant de menus trafiques.
Un arrière-plan historique intéressant, donc, l'histoire d'amour étant plutôt convenue.
L'image que je retiendrai :
Même une fois la guerre terminée, il reste toujours une graine d'idéologie nazi, les allemands continuant de parler par tranche de « mille ans ».